Grande figure de la culture européenne médiévale, Hildegarde de Bingen est l'auteur de livres de visions qui fascinèrent son époque et anticipent plusieurs découvertes des astrophysiciens modernes, et de traités de médecine douce qui font encore autorité. Des rois, des papes, l'empereur Frédéric Barberousse lui-même, écoutèrent les conseils ou les réprimandes de cette femme inspirée, généreuse, en qui l'élévation spirituelle allait de pair avec la passion du savoir.
Dixième enfant d'une famille noble très croyante, elle fut consacrée au Seigneur dès son plus jeune âge. À l'âge de huit ans, elle entre au couvent des bénédictines du Disibodenberg sur le Rhin, dans le diocèse de Mayence, pour son instruction sous la tutelle de Jutta de Sponheim (sa tante).
Elle prononce ses vœux perpétuels et reçoit le voile monastique des mains de l'évêque Otto de Bamberg, vers l'âge de quatorze ou quinze ans.
Lorsque Jutta meurt en 1136, Hildegarde est élue abbesse de Disibodenberg, à l'âge de 38 ans.
Elle commence à 43 ans à consigner ses visions, qu'elle a depuis l'enfance, dans le Scivias (du latin sci vias Dei « sache les voies de Dieu »).
En 1147, elle fonde le monastère de Rupersberg.
L'approbation du pape Eugène III lors d'un synode réuni à Trèves 1147-1148 encouragea Hildegarde à poursuivre son activité littéraire. Elle achève le Scivias, composé en 1151. Puis elle écrit le Liber vitae meritorumentre 1158 et 1163 et le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174. En 1165, elle fonde le monastère d'Eibingen.
Tableau chronologique de la vie de sainte Hildegarde
Voir vidéo : "Hildegarde de Bingen, lumière de Dieu"