13. Enseignement du 7 novembre 1977
7 novembre 1977 Le mystère de la rédemption
Centre et nœud de l’histoire de l’humanité
Mon fils, écris :
Je suis le Fils Unique du Père, dans la plénitude des temps fait chair
dans le sein de Celle qui, bénie entre toutes les femmes, avec Moi Rédempteurdevint Corédemptrice de l’humanité entière, la libérant ainsi de la tyrannie de
l’enfer et de Satan, qui l’avait faite sienne par la tromperie et le mensonge
dans le Paradis terrestre, en la dépouillant de la vie surnaturelle de la grâce,
don merveilleux, gratuit et incomparable de Dieu.
Au Paradis terrestre fut détruite par vos premiers parents, avec la
complicité de Satan, la vie divine de la grâce. Sur la cime du Calvaire, ma
Mère étant présente et participante, Moi J’opérai le triomphe de la vie sur la
mort, réalisant ainsi le dessein du Père qui voulut faire de Moi, son Verbe fait
chair en intime union avec ma Mère, le Cœur propulseur de toute la création,
le Christ cosmique, épicentre de l’univers entier.
Satan, dans son invincible haine, cherche en Adam et Eve sa revanche
sur l’humanité entière, en se l’assujettissant par le péché originel ; sur le
Calvaire, Moi Christ, nouvel Adam, en union mystérieuse avec la Vierge Très
Sainte, ma Mère et la vôtre, par mon sacrifice J’opère la Rédemption ; par la
nouvelle création, Je réconcilie en Moi l’humanité avec le Père, en la
restituant à Lui, Alpha et Oméga de tous.
Pourquoi, mon fils, Je reviens avec grande insistance sur un sujet dont
Je t’ai déjà tant parlé et sur lequel on a tant écrit.
Parce qu’il doit être bien clair et compris de tous que le mystère de la
Rédemption opéré par Moi, Je le répète avec la participation mystérieuse de
ma Mère, ce mystère, centre et nœud de toute l’histoire du genre humain,
aujourd’hui est mis en doute dans sa nature, et par conséquent dans ses effets,
par beaucoup de prêtres, évêques et théologiens.
Fils, en niant la réalité du démon on nie le péché originel, on nie la
Rédemption dans sa nature et dans ses effets surnaturels.
Fils, en niant cela on nie le caractère central du Mystère de la Croix
comme nœud de l’histoire humaine et comme exaltation et glorification
proprement dite de l’humanité perdue et déshéritée.
Par la Rédemption se répand sur l’humanité une lumière nouvelle.
Moi, Je suis la lumière venue en ce monde, mais cette Lumière
aujourd’hui on veut l’éteindre, et ce qui est vraiment monstrueux, c’est que
les puissances obscures de l’enfer aient trouvé des alliés et de zélés
collaborateurs dans des Pasteurs, dans des prêtres et dans tant de
présomptueux théologiens pour leur œuvre destructrice. Jusqu’à quand, mon
fils, pourrai-Je tolérer une telle abomination ?
Que les Pasteurs, ministres et théologiens de la nouvelle Eglise sachent
qu’aucun homme ne doit ignorer (parce que s’il l’ignore il compromet son
salut éternel) la doctrine par laquelle et pour laquelle les préceptes divinss’enracinent profondément.
Ce sera une activité fondamentale et essentielle pour la pastorale de
l’Eglise régénérée que d’enseigner ce qui a été révélé au sujet de la Création,
de la tentation et de la chute de vos premiers parents avec la Rédemption
subséquente.
Aucune morale n’est possible sans la connaissance de la vérité où la
morale s’enracine. La pastorale en général, à part quelques exceptions, est
actuellement comme un axe déplacé de son centre ; elle vise les choses
marginales, en laissant dans l’obscurité la, partie centrale ; pour cette raison,
les âmes sont désorientées, avec un très grand détriment et danger de se
perdre.
Son but : arracher les âmes à Satan
Le but de la Rédemption fut, est et sera d’arracher les âmes à Satan
homicide, pour les rendre à Dieu Créateur, Sauveur et Sanctificateur. La
raison pour laquelle aujourd’hui (sans doute dans le dynamisme fébrile de
l’hérésie de l’action) on a laissé de côté cette fin principale de la pastorale, se
trouve dans l’orgueil, toujours l’unique racine de tous les maux.
L’orgueil engendre dans l’homme le dégoût, la répugnance des choses
de Dieu, de la prière, et paralyse en particulier tout développement de la vie
intérieure de la grâce, obscurcit l’esprit, affaiblit la volonté, facilitant ainsi la
défaillance de l’âme, qui peu à peu sombre dans un croissant et ruineux
détachement de Dieu, avec un attachement simultané aux bien du monde et
aux plaisirs de la chair, et enfin la voilà engagée, comme dans un étau
redoutable, dans la conception purement matérialiste de la vie.
Fils, la purification en cours fera place nette de ce matérialisme, dont
mon Eglise et le monde entier sont si affreusement contaminés.
Dans mon Eglise régénérée on devra se souvenir que la vérité connue
et aimée oriente l’âme vers l’humilité, en l’acheminant au port du salut
éternel.
Les évêques devront considérer l’enseignement catéchistique comme
l’un de leurs devoirs fondamentaux ; c’est pourquoi ils se soucieront d’ouvrir
des écoles pour catéchistes, confiées à des prêtres saints et experts, qui
devront puiser aux sources limpides de la Révélation, en se rappelant qu’il n’y
a toujours qu’un seul Maître éternel et infaillible, dont les enseignements ne
changent pas et ne changeront pas, car ils sont divins.
L’Eglise, sortie de mon Cœur ouvert, maîtresse de vérité, parce que
dépositaire et gardienne du patrimoine de la Révélation, prendra sa place de
guide des peuples, forte de mon mandat divin.L’ignorance des vérités éternelles, la manipulation et la négation de
l’histoire du mystère du salut ont été et sont l’arme formidable avec laquelle
l’Ennemi a porté le chaos et l’anarchie dans l’Eglise et dans le monde.
Mais il ne prévaudra pas !
Déjà les germes du printemps annoncé affleurent partout et l’avènement
14. Enseignement du 19 juin 1978
19 juin 1978 Guerre sans merci
Ecris mon fils, c’est Moi, Jésus.
Il t’a été donné des messages, des messages divers, ayant comme objet
l’humanité entière et mon Eglise, placée au milieu de l’humanité comme objet
de haine, d’envie, de jalousie, à cause de sa mission de Maîtresse et de Guide
de tous les peuples. Satan, à la tête de ses perfides et cruelles légions, après
avoir perdu le défi lancé contre Dieu, a juré en lui-même haine et guerre
contre Dieu et l’œuvre de ses mains.
Après la Création de l’univers, suivie de celle de l’homme, voici la
première grande bataille déclenchée et remportée par Satan, avec toutes les
puissances du mal, contre vos premiers parents. Cette bataille, la premièred’une guerre sans merci encore en cours et qui ne se terminera qu’à la fin de
la vie du dernier homme, c’est-à-dire à la fin des temps, cette guerre menée
avec richesse et puissance d’intelligence était tout à fait disproportionnée.
Entre la nature angélique et la nature humaine, il y a disparité de forces et
d’intelligence, de sorte que la nature humaine aurait été soumise à une telle
et si barbare tyrannie qu’elle n’aurait pas eu le moindre espoir d’une revanche
quelconque. D’autre part, en admettant que toute l’humanité s’était rendue
coupable, car potentiellement elle était toute en Adam et Eve, chaque homme
en particulier aurait dû souffrir atrocement, dans le temps et l’éternité, pour
une faute dont il n’aurait pas été personnellement responsable. Cela répugna
à l’infinie Justice divine ; c’est pourquoi, elle décréta le mystère de
l’Incarnation et de la Rédemption humaine.
Pas d’effet sans cause
Qu’aujourd’hui, dans l’humanité et dans l’Eglise elle-même se soit
évanouie la foi dans les grandes réalités historiques qui constituent la raison
de leur existence et qui ont été crues et vécues durant des millénaires par le
peuple élu et par l’Eglise elle-même, laquelle sans ces réalités n’aurait aucune
raison d’être, cela va vraiment contre tout bon usage de l’intelligence, contre
l’histoire, jamais démentie, des siècles passés, contre l’évidence de cette
réalité actuelle, et note qu’il ne peut y avoir d’effet sans sa cause. Maintenant,
le mal (effet) associé à la nature humaine, d’où tire-t-il son origine (cause),
tandis que Dieu a fait “ toutes les choses bonnes ” ? Où se trouve l’origine de
l’Eglise elle-même, par qui et pourquoi a-t-elle pris origine ?
Et l’histoire du peuple hébreu avec ses prophètes et toutes ses
vicissitudes, et ma doctrine, et le nombre incalculable de saints et de martyrs,
s’ils ne s’encadrent pas dans la formidable guerre en cours, comme réalité de
l’histoire, comment pourrait tenir debout la véritable histoire humaine, sans
l’épine dorsale qu’elle comporte et par laquelle elle tient debout ? Et l’actuelle
situation du monde et de l’Eglise, comment pourrait-on l’expliquer en dehors
du Bien et du Mal qui se heurtent et s’affrontent en un duel continuel, sans
répit ?
Que les hommes disent donc qui se trouve derrière le mal, et qui sème
le mal, et qui le rend agressif, au point d’amener des violences de toute sorte,
des révolutions, des guerres, des discordes, des ruines dans le monde entier ?
Et au contraire, qui se trouve derrière le bien, et qui amène le bien, et
qui porte le bien aux plus hautes cimes de la perfection, et qui fait se perpétuer
cet engagement terrible qui englobe tous les hommes, tous les peuples, et qui
dure au-delà de la vie des générations, qui a une vie si longue et si puissantequ’il fait se perpétuer le conflit sur toute la Terre, et pour une durée qui,
depuis les débuts de l’humanité, ne connaît pas de trêve ni de déclin ?
Est-ce que ce sont les hommes, les théologiens, les philosophes ou les
hommes de science, qui développent ou coordonnent à des fins bien précises
la terrible lutte en cours ?
Pourquoi les hommes font-ils des efforts inouïs pour détruire les
grandes réalités historiques de la vie humaine sur la Terre ? Ne serait-il pas
plus honnête, plus simple, plus conforme au bon usage de l’intelligence et de
la volonté humaine, de regarder en face la réalité, sans se creuser la cervelle
pour trouver moyen de démolir l’histoire et d’en faire un vaste mensonge ?
N’est-ce pas une confirmation et une conséquence de la première faute, racine
et cause de tous les maux imputables à l’humanité ?
Il est immensément triste de Me sentir abandonné, trahi, renié…
par mes “ amis ”
La remise en question continuelle et sans trêve des grands problèmes sur
l’origine, la présence et la fin de l’homme sur la Terre, ne constitue-t-elle pas
une preuve de la présence du “ Mensonge vivant ” dans le monde, qui hait
terriblement la Vérité ? La Vérité est Dieu, tandis que le Mensonge a été
incarné par Satan qui en est le Prince suprême.
Qu’en disent les historiens, les savants, les théologiens de peu de foi
mais de grande présomption ?
Quoi qu’ils en disent, cela n’a pas d’importance ; l’important c’est la
réalité qui ressort des siècles et que les hommes, dans leur remise en question
désordonnée, ne peuvent ni détruire ni changer.
Fils, ces jours-ci, beaucoup de choses t’ont été manifestées dans les
messages qui t’ont été donnés ; Je ne peux que te répéter qu’il est
immensément triste pour Moi, Jésus, de constater le piteux état où se trouve
aujourd’hui mon Eglise ; tu comprends, fils, mon Eglise, prix de mon Sang !
Même pour Moi, surtout pour Moi, vrai Dieu et vrai Homme, Me sentir
abandonné, trahi, renié par ceux que J’ai toujours aimés et appelés “ amis ”,
est si triste !
Fils, Je ne peux que te répéter l’invitation adressée tant d’autres fois :
aime-Moi, répare, fais prier et réparer ; c’est Moi qui te le demande et tu sais
pourquoi.
Je te bénis
15. Enseignement du 16 novembre 1978
16 novembre 1978 Chaos dans la doctrine
Reprends la plume et écris, mon fils, Je suis Jésus.
Chaos dans la doctrine, ai-Je dit, et quel chaos !
Je t’ai fait aussi quelques mentions de vérités bibliques niées ou mal
interprétées, de sorte que désormais le principe protestant de la libre
interprétation personnelle des vérités révélées est quasi communément
appliqué, si bien qu’il y a désormais autant de maîtres qu’il y a de chrétiens
ou de non chrétiens !
Tout cela est absurde, mais qu’est-ce qui n’est pas absurde dans l’état
actuel des choses ?
Un autre détestable principe, tacitement accepté, c’est que la Révélation
doit être comprise et interprétée suivant l’évolution des temps ; c’est-à-dire
que ce sont les peuples qui, suivant leur degré de civilisation, peuvent adapter
la Révélation aux exigences qui correspondent aux divers moments de leur
histoire.
Cela suffit pour comprendre quelle énorme confusion on peut engendrer
et alimenter dans l’Eglise. Non pas la Vérité éternelle et immuable, mais la
vérité subjective, c’est-à-dire laissée au libre arbitre de l’homme blessé par lafaute, influencé par ses passions et surtout circonvenu par les puissances
obscures de l’enfer, c’est-à-dire du mensonge.
Tout est bouleversé… et la racine est toujours celle-là
Les conséquences de la dégénérescence de la vérité n’ont pas besoin
d’illustration ni d’aucune explication ; tout est bouleversé, tout est chaos !
Des exemples pratiques, on peut en apporter à foison : Adam et Eve ne
sont pas des personnages historiques, ayant réellement vécu et protagonistes
de la terrible désobéissance à Dieu. Non, ce sont seulement des personnages
mythiques, imaginés par l’homme et non créés par Dieu… Les conséquences
sont d’une gravité et d’une portée telles, qu’aucun esprit humain ne peut les
comprendre. En effet, par ce coup d’éponge on supprime tout :
1. on nie la Virginité et l’Immaculée-Conception de ma Mère Très
Sainte ;
2. on met en question et on nie ma Divinité elle-même.
3. Mais si l’on nie ma divinité, disparaît le mystère de l’Eglise
Sacrement de salut,
4. disparaît le mystère de la grâce, c’est-à-dire le mystère de la vie
divine, à laquelle participent les hommes par le moyen des sacrements, qui
tout au plus sont acceptés comme symboles,
5. de même qu’est désigné comme symbole le Sacrifice de la Messe.
L’éboulement doctrinal est en cours et accélère toujours sa descente,
entraînant dans sa chute tout le patrimoine de la Révélation, dépôt sacré confié
par Dieu Lui-même à l’Eglise pour l’humanité, don merveilleux pour lequel
les hommes ne Lui seront jamais suffisamment reconnaissants !
Tout homme se pose en maître, niant l’authenticité de l’unique, seul,
vrai et grand Maître que Je suis, Moi Jésus. Mais d’où proviennent tant de
ruines ? La racine est toujours celle-là : l’orgueil !
Orgueil que d’aucuns ont dompté et subjugué ; d’autres par contre l’ont
caressé et alimenté… D’où la crise de la foi, qui signifie obscurité et qui ne
reste pas un fait intérieur et personnel, mais se répercute à l’extérieur en
impliquant d’autres personnes.
En effet, si l’un ne croit plus à la validité des sacrements, on n’ira plus
se confesser et à qui demandera des explications on répondra qu’il suffit de
se confesser directement à Dieu, et tout est réglé… on en est arrivé
directement à juger plus que suffisante la “ confession communautaire ” et à
conseiller d’espacer les confessions, car on n’a pas du tout besoin de se
confesser souvent, il suffit d’un acte de contrition… Cela est si vrai que le cas
n’est pas rare de confirmands ou ne communiants qui, le jour de la premièreCommunion, ont été admis aux sacrements sans s’être confessés au préalable.
Combien de personnes qui ne se confessent pas depuis des années et
pensent pouvoir s’approcher tranquillement de la Sainte Communion…
Combien de prêtres laissent passer des années et des années sans se
confesser…
Oh ! mon fils, ce sont là des plaies cachées mais réelles, et devant elles
et tant d’autres méfaits, on se défend en public et en privé en citant le Concile
qui parle de renouvellement… Et c’est ainsi que l’on entendrait le
renouvellement ecclésial dont parle le Concile ?
Manœuvre enveloppante pour tenter de détruire l’Eglise
Régénérer veut dire refaire, et pour beaucoup le renouvellement de
l’Eglise s’opère par la démolition quotidienne, méthodique et rationnelle de
tout.
L’auteur de ce plan de démolition est aussi ancien que l’homme. Ainsi
est encore une fois démontrée la manœuvre enveloppante en cours pour tenter
de détruire mon Eglise. A cette colossale manœuvre participent cardinaux,
évêques, prêtres et consacrés des deux sexes, avec un zèle tel que, vu de
l’extérieur il semble vrai, mais ne l’est pas !
Je te rappelle, fils, que lorsque Je parle de cardinaux, évêques, prêtres,
etc. Je n’entends pas généraliser ; il reste toujours la réserve déjà faite ; en
vérité il ne manque pas de bons prêtres, de bons évêques et cardinaux,
quoique toujours en nombre réduit !
Maintenant, mon fils, cela suffit ; repose-toi et plus tard nous
reprendrons. Je te bénis, aime-Moi, prie et répare pour que soit éloignée
l’avalanche de péchés qui submerge l’humanité entière et qui blesse mon
Cœur Miséricordieux et le Cœur Immaculé de ma Mère et votre Mère.
15. Enseignement du 28 décembre 1978
28 décembre 1978 L’orgueil ne naît pas de la matière, mais de l’Esprit
Ecris, mon fils, Je suis Jésus qui entends reprendre l’entretien.
Encore une fois Je veux te parler de votre nature humaine atteinte dans
sa partie la plus noble, c’est-à-dire dans l’esprit, dans l’âme. Le mobile de la
rébellion de vos premiers parents contre Dieu est l’orgueil, et l’orgueil ne naît
pas de la matière, mais de l’esprit.
La désobéissance, née de l’orgueil, est elle-même engendrée parl’esprit,
et l’infection spirituelle, une fois née dans l’âme, s’étend bien vite et
contamine toute la vie de l’esprit, de sorte que l’âme qui pénètre, informe et
vivifie le corps, étant déjà contaminée, contamine de son mal le corps où
siègent les sens. Ainsi la vie spirituelle et matérielle de l’homme est prise dans
l’engrenage du mal et affaiblie, à tel point qu’il suffit d’une petite poussée
pour le faire tomber ; celui qui provoque la petite poussée c’est le Prince des
ténèbres ou quelqu’un de ses satellites, toujours prêts à faire jouer le ressort
de la tentation.
La nature humaine ayant été ainsi atteinte en Adam et Eve, toute
l’humanité en est restée blessée mortellement, conséquence terrible qui a
donné lieu, comme en une réaction en chaîne, à d’autres innombrables maux,
parmi lesquels en premier lieu la perte des dons surnaturels car la destruction
de l’amitié entre Dieu et l’humanité a entraîné la perte du Paradis, et la perte
de l’immortalité et de tous les autres dons préternaturels, de sorte que
l’homme, de riche qu’il était devient pauvre, de fils de Dieu libre est devenu
la proie et l’esclave du démon, assujetti par conséquent à tous les maux
spirituels et matériels.
Lucifer a foi dans sa propre conviction d’être semblable à Dieu
Vous tous, vous connaissez ces maux : la mort de l’âme et la mort du
corps. L’âme en état de péché est morte à la vie divine, de sorte qu’elle ne
pourra plus voir, posséder Dieu et jouir de Lui. Le corps est sujet à une série
innombrable de maux : déformations, maladies, violence, guerres, crimes,
calamités de tout genre.
Remontez le cours de l’histoire de l’humanité et vous verrez une
tragique suite de douleurs et de souffrances inénarrables, de luttes intimes et
externes. L’homme était roi et prince de la Création, il était fait pour dominer.Or, bien souvent, il est dominé et écrasé par la même Création, qui ressent la
perte de la première harmonie détruite par le péché ; ses efforts pour remonter
la pente sont presque toujours réduits à néant par sa propre perfidie, dans une
perpétuelle tentative d’évasion sans possibilité de réussite ; ces efforts ne
cessent jamais dans leur continuel flux et reflux.
Quelle langue humaine pourra jamais décrire la tragédie des
épouvantables conséquences du premier péché de l’humanité ? Tous les maux
moraux, spirituels et physiques qui ont envahi la Terre tirent leur origine du
premier péché !
Dans un précédent message, J’ai pu te dire que vos premiers parents,
dans le Paradis terrestre, avaient été enrichis d’une grande abondance de dons
naturels, préternaturels et surnaturels, précisément en vue de leur état de
prototypes de l’humanité entière. Ils étaient donc dans une situation
extrêmement favorable pour être à même de repousser toute attaque de
l’ennemi.
La haine des puissances obscures de l’enfer pour l’humanité était de
nature à pousser Lucifer à une offensive à outrance, avec toute sa ruse, dans
la conviction que c’était seulement en travaillant à obtenir l’écroulement de
vos premiers parents qu’il aurait la possibilité de former son royaume…
résultat qu’en réalité il a malheureusement obtenu et est en train d’obtenir.
Lucifer est fixé dans la conviction que l’humanité entière lui revient de
droit, c’est-à-dire que toute l’humanité lui appartient, parce qu’il l’a acquise
par conquête… peu importe la manière ! Il n’a pas foi dans la Rédemption,
mais il a foi dans sa propre conviction d’être semblable à Dieu, et donc de
pouvoir et devoir comme Dieu régner sur l’humanité… Il n’a pas et ne peut
avoir une idée différente de celle-là !
De tout le mal qu’il fait, Je tirerai un grand bien pour vous et pour
les âmes
Il n’a pas la certitude que la Rédemption ait été accomplie par Moi,
Verbe éternel de Dieu fait Chair, il en a un fort, très fort pressentiment, mais
il n’en a pas la certitude absolue ; il me hait de toute la haine dont il est
capable ; étant donné qu’il est fixé dans l’erreur, il ne pense pas être un
usurpateur. Au contraire, lui, l’usurpateur par excellence, considère comme
un usurpateur, Moi, qui lui arrache les âmes pour les donner au Père, et de
même aussi il considère comme usurpateurs tous ceux qui me suivent et
oeuvrent avec Moi pour le salut des âmes.
Mon fils, tu te demandes et tu penses bien souvent : mais pourquoi m’en
veut-il et me cause-t-il tant de souffrance ? Parce qu’il a réussi à mettre horsde combat un très grand nombre de consacrés, de ceux, autrement dit, qui
auraient dû être mes collaborateurs naturels ; de cette façon il peut lancer tout
son venin et celui de ses partisans contre ceux qui encore lui résistent.
Par conséquent, mon fils, étant donné que vous et les membres de la
Communauté vous êtes résolus à ne pas céder à ses astuces ni à ses menaces,
il use de toute sa puissance pour vous créer des difficultés.
Je préviens ton objection, à laquelle J’ai déjà répondu tant de fois. Je
permets cela parce que du mal, et en particulier du mal qu’il fait, Je tirerai un
grand bien pour vous et les âmes, et encore parce que du fait que vous
supportez sa persécution — car vous êtes vraiment persécutés et vous le serez
encore — Je vous rendrai plus forts et plus aptes à réaliser mon dessein
d’Amour.
Pour le moment, mon fils, cela suffit : Je te bénis et avec toi Je bénis d.
P. et toute la Communauté.
Moi Jésus, avec ma Mère et Saint Joseph, nous sommes avec vous ; que
cela vous rassure !